Microméthanisation

Le fonctionnement d’un Modul’O

Modul'O Yvelines, l'unité de micro-méthanisation
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Modul’O est une solution innovante dédiée à la valorisation des biodéchets. Son fonctionnement repose sur un processus de compostage modulaire et automatisé, permettant de transformer les biodéchets en ressources durables directement sur place.

 

  1. Qu’est-ce que la méthanisation ?
  2. Les différents types d’installation
  3. Le fonctionnement d’un micro-méthaniseur Modul’O
  4. Les avantages de la méthanisation

 

 

La méthanisation est un processus naturel de digestion de la matière organique. En l’absence d’oxygène, des micro-organismes décomposent cette matière.

Cette fermentation produit :

  • du biogaz, composé de méthane, de dioxyde de carbone et d’hydrogène ;
  • du digestat, une matière résiduelle.

 

Ce processus se produit naturellement dans certains milieux (comme les marais et les sédiments) ou est reproductible au sein d’une unité de méthanisation.

 

 

En fonction des projets et des déchets organiques traités, on différencie plusieurs types d’unités :

 

  • les unités agricoles ou dites « à la ferme » réceptionnent les effluents d’élevage, les déchets de cultures, les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) ;
  • les unités territoriales ou industrielles réceptionnent plusieurs flux d’origine diverse à l’échelle d’un territoire (flux agricoles, co-produits de filières industrielles et spécialisées…)
  • les unités attachées à une station d’épuration des eaux usées (STEP) réceptionnent les boues de stations d’épuration des eaux usées urbaines ou industrielles ;
  • les unités spécialisées, tel Modul’O spécialiste en biodéchets alimentaires urbains.

 

Les centres d’enfouissement de classe 2 peuvent également traiter les biodéchets par méthanisation. Ces installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND) décomposent les déchets, produisant du méthane. Il est crucial de capter ce méthane pour éviter qu’il ne s’évapore dans l’air. Une fois capté, on peut le brûler, le valoriser en électricité, en chaleur, ou l’injecter directement dans le réseau de gaz.

 

Au 1er janvier 2022, plus de 1 300 unités de méthanisation étaient en activité en France, toutes filières confondues. La majorité des installations sont des unités agricoles situées en zones rurales.

 

 

Pour fonctionner, une unité de méthanisation a besoin de matières organiques. C’est ce qu’on appelle « les intrants ». Ce sont les déchets alimentaires, les résidus de cultures, les effluents d’élevage, les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) ou encore les boues de stations d’épuration.

Dans le cas de nos unités de micro-méthanisation Modul’O, nous traitons uniquement les biodéchets alimentaires urbains.

 

 

Le processus de méthanisation comprend 3 grandes étapes : 

  • Le pré-traitement des intrants
  • La digestion de la matière
  • La valorisation en biogaz et en fertilisant

 

 

Etape 1 : le pré-traitement des intrants

Arrivés sur l’unité, les biodéchets alimentaires subissement un pré-traitement.

En fonction du type d’intrant et de ses caractéristiques, le pré-traitement diffère.  En effet, pour être correctement traités, certains doivent être dilués, d’autres être débarrassés des cailloux, et certains nécessitent un broyage minutieux. Plusieurs sites de méthanisation, comme Modul’O, ont été conçu pour gérer ces particularités, mais toutes les unités n’ont pas la capacité de le faire.

 

Le pré-traitement des biodéchets alimentaires s’organise deux étapes :

  • Le déconditionnement
  • L’hygiénisation

 

Ces étapes préliminaires peuvent se dérouler soit sur un site spécialisé ou bien directement sur un site de méthanisation s’il est équipé, comme c’est le cas pour tous les Modul’O.

La première phase du pré-traitement, le déconditionnement, consiste à retirer les emballages et à éliminer les erreurs de tri, garantissant ainsi la qualité de la matière organique.

La deuxième phase, l’hygiénisation, chauffe la pulpe de biodéchets à plus de 70°C pendant au moins une heure. Ce processus, conforme aux réglementations sur les sous-produits animaux de catégorie 3 (SPAn 3), élimine bactéries, virus et pathogènes. Il permet de traiter en toute sécurité les biodéchets carnés.

En sortie de ces étapes, les biodéchets se présentent sous la forme d’une « soupe organique ». Dans le cas de nos unités Modul’O, la soupe continue le processus vers un silo stock-tampon via une canalisation complètement étanche.

Le stock-tampon joue un rôle crucial en régulant l’apport de matière et en assurant une digestion constante, évitant ainsi les variations brusques qui pourraient perturber le fonctionnement des micro-organismes responsables de la méthanisation.

 

Etape 2 : la digestation de la matière

 

 

Etape 3 : la valorisation en biogaz et en fertilisant

 

La digestion produit du biogaz, capté dans le haut des silos, puis acheminé vers un gazomètre. Après filtration par charbon actif pour éliminer le H2S, le biogaz subit une étape d’épuration pour séparer le méthane pur du CO2, produisant ainsi du biométhane.  

 

Parallèlement, en sortie de l’installation on retrouve une matière organique décomposée par les micro-organismes. On appelle cette matière le digestat. Il est utilisé comme fertilisant naturel pour les terres agricoles permettant ainsi un retour à la terre des biodéchets alimentaires.

 

 

 

Les biodéchets organiques méthanisés sont valorisés sous forme de digestat et de biogaz. Cet avantage distingue la méthanisation des autres méthodes de valorisation des biodéchets. C’est pour cela qu’on parle de double valorisation.

 

Avec sa production de digestat, la méthanisation des biodéchets permet de réintroduire des matières organiques dans les sols. Riche en nutriment, le fertilisant est épandu sur les terres cultivables pendant les campagnes d’épandage offrant aux agriculteurs une alternative naturelle et locale aux engrais de synthèse importés et issus des énergies fossiles

Avec 1 000 kg de biodéchets traités, on peut obtenir environ 750 kg de digestat chaque année.

Cette transformation démontre qu’un simple déchet peut devenir une ressource précieuse pour l’agriculture. Pour faciliter cette valorisation, nous avons implanté notre site de stockage de digestat sur une parcelle de l’un de nos partenaires agricoles.

 

La méthanisation présente un autre avantage : la production de biogaz. Une fois épuré, le biométhane possède les mêmes propriétés chimiques que le gaz naturel. Après cette étape, il peut alors être injecté dans le réseau de distribution de gaz.

 

Les 4 modes de valorisation du biogaz :

 

  • Utiliser le biogaz comme combustible dans une chaudière pour produire de la chaleur.
  • Alimenter un moteur pour générer simultanément électricité et chaleur (cogénération).
  • Épurer le biogaz pour obtenir du biométhane
  • Transformer le biométhane en carburant renouvelable pour les transports, appelé GNV (Gaz Naturel Véhicule).

 

Retrouvez tous nos services de collecte sur notre site dédié Tryon Environnement

 

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